En 2009, les personnes au Congo pourraient encore mourir à un rythme estimé à 45 000 par mois,] et les estimations du nombre de personnes décédées à cause du long conflit vont de 900 000 à 5 400 000. Le nombre de morts est dû à la maladie et à la famine généralisées; les rapports indiquent que près de la moitié des personnes décédées sont des enfants de moins de cinq ans. Ce taux de mortalité prévaut depuis le début des efforts de reconstruction de la nation en 2004.
En 2009, les personnes au Congo pourraient encore mourir à un rythme estimé à 45 000 par mois,] et les estimations du nombre de personnes décédées à cause du long conflit vont de 900 000 à 5 400 000. Le nombre de morts est dû à la maladie et à la famine généralisées; les rapports indiquent que près de la moitié des personnes décédées sont des enfants de moins de cinq ans. Ce taux de mortalité prévaut depuis le début des efforts de reconstruction de la nation en 2004.
Le conflit long et brutal en RDC a causé des souffrances massives aux civils, avec des estimations de millions de morts directement ou indirectement à la suite des combats. De nombreux rapports font état de porteurs d’armes tuant des civils, détruisant des biens, commettant des violences sexuelles généralisées, obligeant des centaines de milliers de personnes à fuir leur foyer ou enfreignant d’une autre manière le droit humanitaire et les droits de l’homme. On estime que 200 000 femmes ont été violées. Rares sont les habitants de la République démocratique du Congo (RDC) qui n’ont pas été touchés par le conflit armé.
Une enquête menée en 2009 par le CICR et Ipsos montre que les trois quarts (76 %) des personnes interrogées ont été affectées d’une manière ou d’une autre, soit personnellement, soit en raison des conséquences plus larges du conflit armé. En 2003, Sinafasi Makelo, un représentant des pygmées Mbuti, a déclaré au Forum des peuples autochtones de l’ONU que pendant la guerre, son peuple avait été pourchassé et mangé comme s’il s’agissait de gibier. Dans la province voisine du Nord-Kivu, il y a eu du cannibalisme par un groupe connu sous le nom de Les Effaceurs (« les gommes ») qui voulait nettoyer la terre des gens pour l’ouvrir à l’exploitation minière. Les deux côtés de la guerre les considéraient comme des « sous-humains » et certains disent que leur chair peut conférer des pouvoirs magiques
CERAO est responsable de la gestion d’un camp de réhabilitation pour enfants soldats démobilisés dans la périphérie de Beni. Ce camp, souvent appelé « Le Village », a été créé pour accueillir environ 50 enfants, garçons et filles, mais la situation a parfois exigé le double de ce nombre.